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La mort

Méditation du Pape François

 

Jésus a éclairé le mystère de notre mort.

                       

 

Par son comportement, il nous autorise à nous sentir peinés lorsqu’une personne chère s’en va. Lui-même s’est troublé « profondément » devant la tombe de son ami Lazare et « s’est mis à pleurer » (Jn 11,35). Dans cette attitude, nous sentons Jésus très proche, notre frère. Il a pleuré pour son ami Lazare.

Et alors Jésus prie le Père, source de la vie, et ordonne à Lazare de sortir du tombeau. Et c’est ce qui se produit. L’espérance chrétienne puise dans ce comportement que Jésus assume contre la mort humaine : si elle est présente dans la création, elle est cependant une blessure qui défigure le dessein d’amour de Dieu et le Sauveur veut nous en guérir.

Ailleurs les Évangiles racontent l’histoire d’un père dont la fille est très malade et il s’adresse avec foi à Jésus pour qu’il la sauve (cf. Mc 5,21-24.35-43). Et il n’y a pas de personnage plus émouvant que celui d’un père ou d’une mère qui a un enfant malade.

Et aussitôt, Jésus se met en route avec cet homme qui s’appelait Jaïre. À un certain moment, quelqu’un de la maison de Jaïre arrive et lui dit que l’enfant est morte et que ce n’est plus la peine de déranger le Maître. Mais Jésus dit à Jaïre : « Ne crains pas, crois seulement ». « N’aie pas peur, continue seulement de garder cette flamme allumée ! ». Et puis, lorsqu’ils seront arrivés à la maison, il réveillera l’enfant de la mort et la rendra vivante à ses proches.

Jésus nous place sur cette « ligne de crête » de la foi.

À Marthe qui pleure la disparition de son frère Lazare, s’oppose la lumière d’un dogme : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » (Jn 11,25-26).

C’est ce que Jésus redit à chacun d’entre nous, chaque fois que la mort vient déchirer le tissu de la foi et des liens qui nous sont chers. Toute notre existence se joue ici, entre le versant de la foi et le précipice de la peur.

Jésus dit : « Je ne suis pas la mort, je suis la résurrection et la vie, crois-tu cela ? Crois-tu cela ? » Nous, qui sommes aujourd’hui ici sur la place, croyons-nous cela ?

Nous sommes tous petits et sans défense devant le mystère de la mort. Mais quelle grâce si, à ce moment-là nous gardons dans le cœur la flamme de la foi ! Jésus nous prendra par la main, comme il a pris par la main la fille de Jaïre, et il redira encore une fois : « Talitha koum », « Jeune fille, lève-toi ! » (Mc 5,41). Il nous le dira, à chacun de nous : « Relève-toi, ressuscite ! ».

Je vous invite, maintenant, à fermer les yeux et à penser à ce moment : celui de notre mort. Que chacun de nous pense à sa mort et s’imagine ce moment qui adviendra, quand Jésus nous prendra par la main et nous dira : « Viens, viens avec moi, lève-toi ». L’espérance finira là et ce sera la réalité, la réalité de la vie.

Réfléchissez bien : Jésus lui-même viendra vers chacun de nous et nous prendra par la main, avec sa tendresse, sa douceur, son amour. Et que chacun répète dans son cœur la parole de Jésus : « Lève-toi, viens ! Lève-toi, viens ! Lève-toi, ressuscite ! »

C’est notre espérance devant la mort.

Pour celui qui croit, c’est une porte qui s’ouvre tout grand, complètement ; pour celui qui doute, c’est un rayon de lumière qui filtre d’un seuil qui ne s’est pas fermé du tout. Mais pour nous tous, ce sera une grâce, lorsque cette lumière, de la rencontre avec Jésus, nous illuminera.

 

Pape François

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