Méditations de l'Avent
Père Nicolas
Dimanche 6 décembre 2020
2ème dimanche de l'Avent dans l'année liturgique B
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc(Mc1, 1-8)
Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu. Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »
Une méditation sur l'évangile de Marc (1, 1-8): un baptême d'engagement
Mes chers paroissiens,
En ce deuxième dimanche de l'Avent et deuxième étape de notre chemin vers Noël, Jean-Baptiste entre en scène. Il est le messager de Dieu. C'est lui le Précurseur qui vient nous annoncer la venue de Jésus, Christ, Fils de Dieu. Il ouvre le chemin, il trace les sentiers. C'est lui qui, aujourd'hui et le dimanche prochain, crie dans le désert : « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers » (Mc 1, 3). Dans l'évangile que nous lisons ce dimanche, l'évangéliste Saint Marc nous révèle l'évangélisateur par excellence qui n'est autre que Jésus, et non Jean-Baptiste. Il nous le démontre en deux temps.
D'une part, Marc souligne dans ses écrits que «toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de Jean, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés» (Mc 1, 5). C'est une démarche de pardon. C'est en quelque sorte une prise de conscience et une reconnaissance de la faute commise. Et pas seulement. Il s'agit d'un appel à la conversion et à un changement de chemin à suivre.
D'autre part, pour l'évangéliste, ce chemin est celui d'un renouvellement. Il est exigeant. Il mène à un monde nouveau que Jésus vient pour inaugurer. C'est celui du salut à tous : «baptisés, nous ne sommes pas seulement pardonnés individuellement, nous sommes intégrés, insérés dans un corps sauvé.» Nous sommes une Église!
Et ce monde qui s'inaugure avec Jésus comme dit ci-haut, il est pleinement réalisé dans le don de lui-même. Jean le reconnaît lorsqu'il déclare à ceux qui venaient à lui pour être baptisés: « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi; je ne suis pas digne de m'abaisser pour défaire la courroie de ses sandales » (Mc 1, 7). Il reconnaît aussi que Jésus est plus grand que lui. Pour Marc aussi, ce que jadis Jean annonçait à tous, le baptême nous y plonge. C'est un baptême d'ENGAGEMENT !
Mes chers paroissiens, aujourd'hui, Jean crie dans le désert de nos vies. Tout au long de cette deuxième semaine de l'Avent, engageons-nous véritablement à préparer le chemin de Jésus en rendant droits les sentiers de nos vies. Abaissons les montagnes de l'indifférence, de la jalousie, de bavardage malveillant, de l'hypocrisie, .... En bref, quelles conversions suis-je appelé à vivre en ce temps-ci ? Suivre ce chemin de conversion n'est pas chose facile, nous le savons. Mais demandons la force de l'Esprit Saint pour y arriver. Amen.
Bonne méditation et bonne prière!
Votre Curé,
Nicolas Lokula
Méditation de notre curé
sur le 1er dimanche de l’Avent
Premier dimanche de l'Avent :
Évangile de Jésus Christ selon Saint-Marc(Mc 13,33-37)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment. C’est comme un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ; s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! » – Acclamons la Parole de Dieu.
une méditation sur l'évangile de Marc(13,33-37)
« Je veille, et ma joie, personne ne peut me l’enlever »
Mes chers paroissiens, le 29 novembre 2020 est le premier dimanche de l'Avent, et le commencement de la nouvelle année liturgique B. Bonne année avec le Christ! Durant quatre semaines, nous nous préparerons à fêter Noël, la naissance de Jésus. Cette année, cette préparation se fera dans des conditions difficiles de pandémie. A ce jour, nous ne savons pas encore si nous nous retrouverons dans nos églises pour célébrer l'Enfant Jésus. Qu'à cela ne tienne et en toutes circonstances, le Christ nous demande de veiller.
En latin, le mot «Avent» signifie «avènement». A Noël, nous fêterons le premier avènement du Fils de Dieu, qui s'est fait homme. Le second avènement, c'est celui de son retour en gloire à la fin des temps, pour le plein accomplissement du salut et où «Dieu fera toute chose nouvelle». C'est le mystère de notre foi ! Et c'est ce que nous chantons au cours de nos célébrations eucharistiques : «Christ est venu, Christ est né, Christ a souffert, Christ est mort, Christ est ressuscité, Christ est vivant, Christ reviendra, ...» Il reviendra, mais nous ne savons pas quand.
Alors, soyons prêts à le recevoir, à tout moment. L'Avent est pour nous chrétiens «une saison de réveil et de VIGILANCE». Durant cette période, le violet sera notre couleur liturgique. Il n'est pas signe de tristesse ou de pénitence, mais plutôt symbole de notre attente. Dans la joie et activement, nous attendons Jésus pour l’accueillir comme notre Sauveur. C'est ce que l'évangile de ce premier dimanche de l'Avent nous le rappelle, plus explicitement (Mc 13, 33‑37).
Évoquant la parousie, Jésus disait à ses disciples : «Prenez garde, restez éveillés. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez» (Mc 13, 33.37) ! En ce temps fort liturgique de l'Avent, il s'agit certes de nous préparer à la naissance de Jésus. Mais il s'agit aussi d'ajuster notre vie à la sienne. C'est ce qu'en d'autres termes dira plus tard l'Apôtre Paul : «Pour moi, vivre c'est le Christ» (Ph 1, 21). Veiller devient une attitude dynamique d'attente active, et non passive. C'est une attitude de tout l'être que Marc oppose à l'endormissement, à la torpeur, à la routine, ... Veiller, c'est tout un état d'esprit; c'est avoir une conscience de ce qui se passe au tour de soi. Bref, c'est tout un programme !
Chers paroissiens, en attendant la venue du Messie, décuplons nos capacités d'attention. Dans la vie courante, lorsque nous attendons une personne que nous aimons beaucoup, quelle est notre attitude ? Nous sommes dans un état de qui-vive pour que tout se passe au mieux: nous rangeons notre maison, nous mettons un habit de fête, ... Encore plus forte raison lorsque nous attendons le Seigneur, qui vient instaurer son règne d'amour et de vérité, de paix et de joie...
Même en temps de pandémie, demandons à Dieu d'affermir nos cœurs, afin que notre joie d'appartenir au Christ soit parfaite.
Dans la société capitaliste et de consommation comme la nôtre, le «je» et le «chacun pour soi» occupent une place importante dans nos vies. C'est comme si nous vivions dans une société où les habitants sont séparés les uns des autres par de longues distances. Nous nous côtoyons sans nous connaître nécessairement. Les mesures de distanciation prises pour lutter contre Covid-19 peuvent davantage briser les quelques ponts que nous avons jetés entre nous. Saint Marc qu'on appelle «l'évangéliste de l'universel», ouvre cette nouvelle année liturgique par un évangile dit aussi de «l'ouverture». Tout en écoutant le scientifique et le pouvoir public qui nous guident pour combattre Covid-19, «dé-confinons-nous» et ouvrons-nous aux autres. Ils ont besoin de notre attention, encore davantage en ce temps de solitude et difficile que nous traversons. Veillons pour des jours nouveaux et pour un avenir meilleur. Pour y arriver, approfondissons notre relation au Christ dans la prière, dans la lecture des Écritures et dans l'action.
Mes chers paroissiens, face à cette situation de pandémie, en espérant des jours meilleurs et en attendant la venue du Maître, je me propose de terminer ma méditation par cette parole d'espérance: «Quand une femme va mettre un enfant au monde, elle est en peine parce que le moment de souffrir est arrivé pour elle; mais quand le bébé est né, elle oublie ses souffrances tant elle a de joie qu'un être humain soit venu au monde. De même, vous êtes dans la peine, vous aussi, maintenant; mais je vous reverrai, alors votre cœur se réjouira, et votre joie, personne ne peut vous l'enlever» (Jean 16, 21-22).
Bel Avent à tous ! Amen.
Votre Curé,
Père Nico LOKULA, cicm