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paroisse saint-lambert

  • Pierre Bovy

    Villers-Saint-Siméon se souvient ...

    Remerciement à Monsieur l’Abbé Pierre BOVY
    (1927 -  2012)

     

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                Le décès de M. l’abbé Bovy ne nous a pas surpris. Il nous a émus. Notre dernier curé était arrivé à Villers-Saint-Siméon en 1993. et tout au long des années qu’il passa chez nous, il puisa dans sa foi et son savoir-faire les mots et les gestes qui feraient de ses paroissiens des croyants heureux. Car c’était un vrai pasteur, avec cette volonté sans faille de faire communier son troupeau dans la prière au Pasteur éternel.

                Concrètement, il mit son talent au service des célébrations : il les voulait très belles, surtout quand les enfants du catéchisme y participaient. Pour lui, personne ne pouvait être oublié, et lorsque l’assemblée dominicale lui paraissait trop éloignée de lui , il n’hésitait pas à s’avancer au milieu de la nef pour y promoncer son homélie…

                Parmi ceux qu’il aimait accompagner, les malades de Villers ou des environs tenaient une grande place. Il se voulait vrai et réconfortant avec chacun. Nous n’avons pas oublié son vibrant : « Allez… Coredge » pour les familles confrontées à la souffrance ou au deuil..

                Chez nous, l’Abbé Bovy se révéla grand rassembleur et homme aux larges horizons. Scrutant l’avenir, il eut le souci d’apprendre à sa communauté la richesse d’un rapprochement avec les chrétiens des villages voisins. Les premiers pas se firent avec Paifve, pour des offices en commun, puis vint l’élargissement qui réunit Voroux, Wihogne Paifve et Villers. C’était déjà le signe avant-coureur de la future Unité Pastorale des Douze.

                Bien entendu, le champ d’action de notre curé s’étendait à tout le village où il connaissait chacun, chacune. Pas de surprise donc lorsqu’il devint membre fondateur de l’association locale A° Trîhè pour laquelle il commenta en wallon d’anciennes photos de chez nous.

                Homme de terrain, l’Abbé Bovy l’était aussi quand il s’agissait de veiller au patrimoine matériel de sa communauté. On lui doit une église sobrement repeinte, des bancs décapés par les équipes de bénévoles qu’il avait organisées, et des démarches administratives accélérées pour la réfection de la tour de l’église.

                Le tableau serait incomplet, si l’on ne soulignait pas que l’Abbé Bovy connaissait parfaitement les règlements, exigences ou rouages des Fabriques d’Eglise. Il eut, par ailleurs, la perspicacité et la sagesse de susciter à Villers un Conseil Economique qui évita à la paroisse le risque de problèmes ultérieurs.

                Lors d’une messe célébrée en plein air, un dimanche, quelqu’un s’interrogea : « Qu’a-t-il donc, ce prêtre, pour qu’on exécute, et rapidement, tout ce qu’il demande ? » Elle est simple et chaleureuse notre réponse : Parce qu’il était lui, qu’il témoignait de sa foi, et qu’il écoutait chacun. Nous avons regretté son départ. Aujourd’hui, nous le confions avec ferveur à Dieu. Merci, Monsieur le Curé !

                                                                                      La Communauité de Villers-Saint-Siméon

                                                                                                  à Loncin, le 24 mars 2012